ZOOM SUR LES MAUX DU DOS : L’OSTEOPOROSE ET L’ARTHORSE DORSALES

L’ostéoporose et l’arthrose, maladies bien différentes, ont un point commun, l’âge ; en effet, ces deux pathologies, majoritairement féminines, surviennent essentiellement après l’âge de 50 ans.

Trois millions …  C’est le nombre de Français souffrant d’ostéoporose.

Parmi eux, 30 à 40% sont des femmes ménopausées.

Cette maladie, qui se caractérise par une diminution de la densité osseuse et une fragilité accrue des os, est responsable, chaque année, de nombreuses fractures.

Cette pathologie ne doit pas être confondue avec l’arthrose, qui, de son côté, est la maladie articulaire la plus répandue, elle affecte 17 % de la population française soit environ 10 millions de personnes. D’ici 2030, on estime qu’elle pourrait même toucher 22% des Français !

Découvrons ici ces deux pathologies, leurs symptômes, les facteurs de risque et les principaux traitements.

QU’EST CE QUE L’OSTEOPOROSE ?

L’ostéoporose est une maladie osseuse qui touche une femme sur trois après la ménopause. Elle se caractérise par une diminution accélérée de la masse osseuse, avec pour conséquence une fragilité accrue des os du squelette qui peuvent se briser très facilement.

A terme, ces troubles peuvent entrainer une perte d’autonomie et des blessures douloureuses.

L’ostéoporose est 2 à 3 fois plus fréquente chez la femme que chez l’homme, en raison de la ménopause. En France, autour de l’âge de 65 ans, on estime que 39% des femmes souffrent d’ostéoporose. Chez celles âgées de 80 ans et plus, cette proportion monte à 70%.

En 2013, en France, 177 000 personnes de plus de 50 ans (dont 2/3 de plus de 70 ans) ont été hospitalisés pour une fracture ostéoporotique.

Ces hospitalisations concernaient 3 femmes pour 1 homme. (Source : ameli.fr)

LES SYMPTÔMES DE L’OSTEOPOROSE

Des signaux permettent de poser rapidement le diagnostic :

  • La diminution de taille, à mesure que l’on avance en âge.
  • Des fractures peuvent parfois aussi survenir sans cause identifiable.

Cela peut paraître difficile à concevoir d’emblée, mais certains patients se fracturent les côtes rien qu’en toussant et des chutes même légères entraînent des fractures du col du fémur ou du poignet.

  • L’hypercyphose thoracique (dos voûté) est un facteur prédisposant
  • L’apparition de douleurs constantes au niveau du rachis lombaire et dorsal

Lorsque l’un de ces signes est observé, il est conseillé de consulter rapidement un médecin, pour clarifier la situation.

Etudions maintenant l’autre pathologie bien connue des femmes ménopausées : l’arthrose.

QU’EST CE QUE L’ARTHROSE ?

L’arthrose est une maladie articulaire chronique caractérisée par une usure du cartilage.

Les articulations les plus touchées sont celles qui relient les vertèbres cervicales et lombaires, les hanches, les genoux mais également les pieds et les mains. Elle peut entraîner des douleurs, un enraidissement articulaire et un handicap.

Chez les femmes, l’arthrose apparaît le plus souvent après la ménopause. Les hormones sexuelles sont suspectées d’être à l’origine du phénomène. Toutefois, à l’heure actuelle, aucun des traitements hormonaux de substitution mis en place après la ménopause n’a pu prévenir efficacement l’arthrose.

LES SYMPTÔMES DE L’ARTHROSE DE LA COLONNE VERTEBRALE :

L’arthrose peut toucher de nombreuses articulations et la colonne vertébrale n’est pas épargnée, en affectant les ligaments et le cartilage entre les facettes des vertèbres qui composent la colonne.  

Les principaux symptômes de l’arthrose de la colonne vertébrale sont :

  • Les douleurs
  • La sensibilité et la raideur articulaires
  • L’amplitude de mouvement limitée
  • La faiblesse ou l’engourdissement dans les jambes ou les bras

Comme nous venons de le voir, ces deux pathologies sont très différentes mais peuvent présenter des facteurs de risque parfois communs :

LES PRINCIPAUX FACTEURS FAVORISANT L’OSTEOPOROSE ET L’ARTHROSE

Il existe plusieurs facteurs de risque d’ostéoporose ou d’arthrose :

  • L’âge : le risque augmente avec l’âge, car la densité osseuse a tendance à diminuer naturellement à partir de la quarantaine, en particulier chez les femmes ménopausées. De même, la diminution des hormones joue un rôle important et est lié à l’âge.
  • Le sexe : les femmes sont plus susceptibles de souffrir d’ostéoporose ou d’arthrose que les hommes, en raison des changements hormonaux qui surviennent pendant la ménopause.
  • Les antécédents familiaux 
  • Le surpoids
  • La ménopause précoce 

QUELS SONT LES TRAITEMENTS POUR L’OSTEOPOROSE OU L’ARTHROSE DU DOS ?

Les traitements visent principalement à renforcer les os, à réduire le risque de fractures et à soulager les symptômes. Les approches de traitement peuvent inclure des changements de mode de vie, des médicaments et des traitements conservateurs :

  • Activité physique régulière
  • Arrêt de la consommation de tabac et d’alcool
  • Port de chaussures adaptées
  • Thérapie par le froid ou la chaleur

Le port d’un Corset d’immobilisation, tel que l’orthèse dorsale DonJoy Spinostrap : 

Dans un cas précis comme une ostéoporose ou une arthrose du dos, le port du corset dorsal Spinostrap peut être recommandé.

En effet, cette orthèse dorsale est développée pour apporter du soutien, une stabilisation et une immobilisation partielle de la colonne vertébrale tout en préservant le maintien de l’activité : ses sangles d’épaule ajustables, l’exosquelette avec structure dorsale conformable, et la sangle lombo-abdominale permettent un soutien et un soulagement personnalisés tout en procurant un redressement postural grâce à l’effet 3 points.

Retrouvez ici le schéma des caractéristiques du corset d’immobilisation DonJoy Spinostrap :

La douleur est un signe qu’il ne faut pas négliger. Si cette dernière est prononcée et/ou perdure trop longtemps, il est conseillé de consulter un médecin.

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Auteur : EnovisTM France, octobre 2023

Sources / Illustrations : EnovisTM France

LUXATION DE LA HANCHE

La luxation de la hanche peut être traumatique (accident de la route, sport de contact), post-opératoire (après prothèse de hanche primaire ou reprise) ou d’origine congénitale. Quels sont les symptômes et comment traiter cette pathologie ?

ZOOM SUR LA PATHOLOGIE : LUXATION DE LA HANCHE

Rappel anatomique

La hanche est l’articulation reliant le tronc aux membres inférieurs et a une place fondamentale dans la marche. Cette articulation également appelée coxo-fémorale, lie la tête fémorale (sphère) au cotyle (hémisphère).

Son action est facilitée par le cartilage et le liquide synovial. Sa stabilité est renforcée par la capsule articulaire, de puissants ligaments et les muscles fessiers.

L’articulation de la hanche est mobile sur tous les plans :

  • d’avant en arrière (flexion / extension)
  • latéralement (adduction / abduction)
  • en rotation (interne / externe)

Définition d’une luxation de la hanche

La luxation de la hanche correspond à un déboitement de la tête fémorale par rapport au cotyle.

C’est la position de la hanche et le point de l’impact qui déterminent le sens de la luxation. Il en existe 4. La plus fréquente est la luxation postérieure (75%) qui se passe lorsque le fémur se positionne en adduction/rotation interne et que la tête fémorale se désolidarise du cotyle par translation postérieure.

7 Mars 2012 / REVUE MEDICALE SUISSE ISSN: 1660-9379
Luxations du membre inférieur : les reconnaître et les traiter
Alain Akiki Céline Duvoisin Frédérique Krupp Cyril Kombot

COMMENT SOIGNER UNE LUXATION DE LA HANCHE ?

Diagnostic

Si l’on soupçonne une luxation de la hanche, l’important est d’immobiliser l’articulation et d’aller consulter un professionnel de santé au plus vite.

Celui-ci procèdera en premier lieu un examen clinique via un interrogatoire patient (douleurs, symptômes…), puis à un examen des nerfs et circulation sanguine.

Une radiographie du bassin permet de confirmer le diagnostic et d’exclure des lésions osseuses associées (fracture du cotyle par exemple).

Traitement manuel

La réduction est ensuite réalisée de manière urgente. L’idéal est qu’elle soit faite entre 6 à 12 heures suivant la luxation, suivant les études de Hoogard ou Brau. La personne est anesthésiée, permettant au corps médical de réaliser différentes manœuvres pour remettre en place la hanche. La manœuvre dépend du type de luxation : antérieure, postérieure, supérieure ou inférieure.

Une fois la réduction faite, une nouvelle radiographie permettra de confirmer le réalignement de la hanche.

Il est également possible que la jambe du côté de la hanche atteinte soit mise en traction durant une 10aine de jours afin de soulager la douleur et protéger la tête fémorale. A la suite de cela, la mobilisation sera reprise durant 2 mois sans appui du côté affecté puis à l’aide de canne anglaise.

Traitement chirurgical

Dans certains cas, tels que présence d’un fragment osseux ou fracture de la tête fémorale, une intervention chirurgicale sera nécessaire pour réduire la luxation de la hanche.

Rééducation

Une fois réduite, la rééducation chez un kinésithérapeute doit être suivie, permettant d’éviter les raideurs articulaires ou encore l’amyotrophie des muscles de la hanche ou de la cuisse. La rééducation commence de façon passive puis au fur et à mesure des séances devient active.

Une attelle de hanche peut être conseillée le temps de retrouver une confiance et une amplitude articulaire optimum.

LES LUXATIONS DE HANCHE SUITE A UNE PROTHESE DE HANCHE

La prothèse de hanche est indiquée dans les cas de douleurs (coxarthrose sévère) et perte de mobilité que les traitement fonctionnels ou chirurgicaux précédents n’ont pas réussi à endiguer.

A la suite de l’opération, on compte entre 2 à 4% le taux d’incidence de luxation de hanche primaire. Les luxations après reprise (changement de prothèse après 10-15 années) sont plus fréquentes en raison de la fragilité de la structure osseuse environnante.

Différents facteurs expliquent cette possibilité :

  • les implants : le choix de la chirurgie et ses complications
  • les patients : IMC élevé, arthrite inflammatoire, âge, fragilité osseuse
  • le suivi post-opératoire : 60% des luxations de prothèse de hanche surviennent durant le 90 jours post-opératoires

LES ASTUCES POUR PREVENIR LA LUXATION DE LA HANCHE

Pour prévenir la luxation de la hanche, certains mouvements sont à éviter.

  • Éviter de croiser les jambes
  • Ne pas se pencher en avant et se fléchir pour ramasser un objet au sol
  • Éviter les tapis, les obstacles, les sols humides ou glissants
  • Ne pas s’asseoir sur un siège ou un canapé bas
  • Sortir et entrer dans une voiture en maintenant toujours les deux jambes ensemble, les genoux serrés et en les faisant pivoter en monobloc

COMMENT CHOISIR LE BON DISPOSITIF MEDICAL

Prescrire une attelle de stabilisation de hanche ne doit pas remettre en question la mobilité du patient qui est un des objectifs du protocole post-opératoire avec mobilisation immédiate. Elle doit contribuer à sa réalisation en procurant une meilleure confiance au patient pour reprendre la déambulation dès la sortie de chirurgie conventionnelle ou en chirurgie ambulatoire tout en assurant sa protection et éviter les récidives.

CONCLUSION

Ce qu’il faut retenir :

  • La luxation de la hanche survient généralement à la suite d’un fort impact ou en post-opératoire après mise en place d’une prothèse de hanche (primaire ou reprise)
  • La luxation postérieure est la plus fréquente
  • La réduction soit être faite dans les 6 à 12h suivant la luxation

Pour plus d’informations sur les solutions thérapeutiques proposées, cliquez ICI.

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Auteur : DJO FRANCE – janvier 2022

Sources / Illustrations :

http://www.orthosudmontpellier.com

https://www.revmed.ch 

http://www.orthopedie-paris-sud.info

https://www.hug.ch