Comment et quand reprendre le ski après une blessure ?
En France, plus de 8,5 millions de personnes pratiquent le ski ou le snowboard chaque année, et environ 2% se blessent durant leur séjour à la montagne. Les causes principales sont la témérité des premiers jours ou la fatigue en fin de séjour… Les entorses et les fractures prédominent dans les blessures de sport d’hiver. Il est donc important d’être préparé et bien équipé avant de profiter de la poudreuse, surtout si la cheville a précédemment subi une entorse et si celle-ci n’est pas correctement soignée.
L’entorse de cheville est une lésion ligamentaire qui apparait généralement à la suite d’un mouvement de torsion involontaire, plus ou moins violent, de l’articulation.
Le plus souvent, l’entorse se fait sur le ligament latéral externe (LLE), c’est-à-dire que le pied est tordu vers l’intérieur ce qui a pour effet de tirer sur le ligament opposé.
Suivant le stade (gravité), le LLE peut être :
Distendu : stade 1 – entorse bénigne
Rompu partiellement : stade 2 – entorse modérée
Rompu totalement : stade 3 – entorse grave
D’autres lésions peuvent être associées, tout comme la présence d’un œdème (gonflement) voire d’une coloration de la peau.
Au ski, même si l’entorse de genou prédomine, celle de la cheville est à hauteur de 8% des blessures. Celle-ci est due à un mauvais ajustement des chaussures de ski qui, au lieu de maintenir correctement l’articulation, permet la laxité.
Retrouvez les informations sur nos articles blog concernant la cheville ICI
COMMENT TRAITER UNE ENTORSEDE CHEVILLE ?
Avant de consulter un professionnel de santé, il est conseillé de mettre au repos l’articulation d’après le protocole GREC, de limiter la déambulation avec appui sur le pied lésé, d’appliquer du froid et de comprimer l’articulation à l’aider d’un strapping ou d’une attelle de cheville.
Le professionnel de santé, après diagnostic et suivant la gravité de l’entorse, peut proposer des anti inflammatoires et antalgiques, une attelle de cheville ou contention élastique, ou, dans les formes les plus graves, une botte d’immobilisation courte et/ou des béquilles.
A partir du stade 2 de l’entorse de la cheville, des séances de kinésithérapie peuvent être conseillées pour favoriser la diminution de la douleur, la résorption de l’œdème, le renforcement musculaire et la stabilité.
QUAND REPRENDRE UNE ACTIVITE SPORTIVE ?
Toute reprise sportive est à valider auprès d’un professionnel de santé à la suite de blessure. Dans tous les cas, la reprise n’est possible qu’à partir du moment où la douleur disparait, la déambulation normale est possible et le saut à cloche pied est possible en se sentant en sécurité.
L’assurance maladie conseille un temps minimal avant la reprise sportive suivant le stade de l’entorse subie :
Stade 1
Entorse Bénigne
Après 3 semaines
Stade 2
Entorse Modérée
Après 4 à 6 semaines
Stade 3
Entorse Grave
Après plus de 6 semaines
Dans tous les cas, il est conseillé de reprendre avec une protection de la cheville type strapping, contention élastique ou attelle de cheville suivant le sport.
Y A-T’IL DES RISQUES DE RECIDIVES ?
La récidive apparait dans plus de 50% des cas, mais ce chiffre réduit si le protocole de traitement est bien suivi.
Pour encore limiter ce risque, vous pouvez :
Faire des exercices de stabilité et souplesse de l’articulation
Ne pas oublier de vous échauffer
Masser en fin de journée
Porter un équipement, notamment des chaussures et chaussettes adaptées
Vous reposer si vous ressentez une douleur ou un étirement
Penser à vous hydrater suffisamment
Si vous avez un doute dans la reprise du ski ou du snowboard, ou que vous n’êtes pas rassurés par rapport à votre articulation, vous pouvez profiter d’autres activités tels que spa, ski de fond (randonnées), luge…
COMMENT CHOISIR LE BON DISPOSITIF ?
CONCLUSION
Ce qu’il faut retenir :
Avant d’aller au ski, s’assurer d’être bien équipé
Si vous avez eu une entorse précédemment, suivez bien le protocole de traitement quitte à repousser la saison
Si vous sentez une fragilité, mettez-vous au repos
Privilégier des activités tels que ski de fond
La douleur est un signe qu’il ne faut pas négliger. Si cette dernière est prononcée et/ou perdure trop longtemps, il est conseillé de consulter un professionnel de santé.
Pour plus d’informations sur les solutions thérapeutiques proposées, cliquez ICI.
Abonnez-vous à notre chaîne LinkedIn dédiée uniquement aux professionnels de santé sur laquelle vous retrouverez toute notre actualité hebdomadaire liée à notre domaine !
Etude clinique : « Predictors of recurrent sprains after an index lateral ankle sprain: A longitudinal study » Pourkazemi F, Hiller CE, Raymond J, Black D, Nightingale EJ, Refshauge KM. Physiotherapy. 2018 Dec;104(4):430-437. doi: 10.1016/j.physio.2017.10.004. Epub 2017 Nov 2
L’entorse de la cheville est l’un des accidents les plus fréquents de l’appareil locomoteur : elle représente 7 à 10% des consultations aux urgences hospitalières, et est en tête des pathologies sportives avec 25% des cas. Une entorse se caractérise par une torsion forcée de la cheville et se produit lors de la marche ou de la course sur un terrain instable, ainsi que dans de nombreux sports de contact. La conséquence est une lésion du ligament latéral externe qui peut être plus ou moins grave selon qu’il s’agit d’un simple étirement ou de la rupture d’un nombre variable de fibres ligamentaires. Une entorse grave est une lésion traumatique d’une articulation résultant de sa distorsion brutale avec rupture des ligaments.
ZOOM SUR LA PATHOLOGIE : ENTORSE GRAVE DE LA CHEVILLE
Rappel anatomique
LES OS QUI COMPOSENT LA CHEVILLE
L’articulation de la cheville est formée par trois os : le Talus (anciennement astragale) s’emboite dans une sorte de pince formée par l’extrémité inférieure des deux os de la jambe : le Tibia et la Fibula (ou péroné).
LES LIGAMENTS DE LA CHEVILLE
Les ligaments sont étroitement attachés aux os de chaque côté de la cheville, pour la stabiliser. En face latérale (ou externe), on trouve le ligament collatéral latéral, composé de 3 faisceaux (postérieur / moyen / antérieur). En face médiale (ou interne), on trouve le ligament collatéral médial, composé de 3 faisceaux (profond, superficiel, tibio-naviculaire)
LES MUSCLES DE LA CHEVILLE
Les muscles constituent le système de stabilisation actif de la cheville.
L’insertion du triceps sural (mollet) au calcanéum (talon) permet de générer les mouvements de flexion plantaire. Ce groupe musculaire a un rôle majeur lors de la propulsion, pour la marche, la course, ou le saut. Les fibulaires sont les muscles stabilisateurs de cheville qui protègent l’articulation de la cheville des entorse externes (ou latérales). Enfin, le muscle tibial antérieur permet de relever le pied (flexion dorsale) et participe à protéger la cheville du mouvement d’éversion (entorse interne ou médiale).
Définition d’une entorse grave de la cheville
L’entorse grave de cheville correspond au grade le plus important caractérisé par une rupture ligamentaire complète.
Dans plus de 9 cas sur 10, la lésion concerne le ligament latéral externe (collatéral latéral), et est causée par un faux mouvement du pied en-dedans (inversion). Elle peut être accompagnée d’une fracture ou d’un arrachement osseux.
En cas d’entorse grave de cheville, la douleur est violente et intense. Le pied est particulièrement gonflé (œdème), avec la présence d’un bleu (ecchymose). Les fonctions de la cheville sont altérées, et l’articulation perd partiellement voire complètement sa mobilité. Le patient rencontre une difficulté particulière (voire impossibilité) à tenir debout sur le pied concerné. De tels symptômes nécessitent une prise en charge immédiate. Pour cela, le patient peut notamment se tourner vers les services d’urgences qui l’orienteront ensuite vers le spécialiste le plus adéquat.
COMMENT SOIGNER UNE ENTORSE GRAVE DE LA CHEVILLE ?
Diagnostic
Les médecins demandent comment le traumatisme est survenu et réalisent un examen clinique.
Les médecins mobilisent l’articulation de la cheville de diverses manières afin de déterminer la sévérité de l’entorse. Cependant, si l’entorse est très douloureuse, si le gonflement est important, ou si la personne présente des spasmes musculaires, l’examen est repoussé jusqu’à ce que des radiographies soient réalisées pour détecter d’éventuelles fractures.
Une imagerie par résonance magnétique (IRM) peut être réalisée pour rechercher d’autres blessures, particulièrement si la cheville est encore douloureuse au bout de 6 semaines de traitement.
Traitement
Le traitement peut inclure le protocole PRICE (Protection, repos, glace, compression et élévation), ainsi que du paracétamol pour soulager la douleur.
Les entorses graves nécessitent des soins médicaux sans délai. Sans traitement, la cheville peut rester instable et douloureuse.
La cheville doit être immobilisée, grâce à des bottes d’immobilisation classiques, qui sont préconisées dans le cadre du traitement des entorses de la cheville ou du médio-pied, de stade III avec arrachement ligamentaire. Grâce aux montants latéraux évasés et ergonomiques de la coque, la botte s’adapte à la morphologie du patient, ainsi qu’aux variations de volume de la cheville résultant de l’œdème. En particulier dans la version air de la botte d’immobilisation DonJoy® Maxtrax® Xcel.
COMMENT CHOISIR LE BON DISPOSITIF MEDICAL ?
Utiliser une botte d’immobilisation DonJoy® Maxtrax® Xcel dans le cadre d’une entorse grave de la cheville ou du médio-pied procure un excellent maintien et un confort absolu au patient, permettant ainsi de participer aux traitements post-opératoires ou post-traumatiques. Leur nouveau design ergonomique et unique ainsi que leur légèreté contribuent à atténuer les risques de pression sur la blessure. La semelle externe absorbe les chocs et minimise les contraintes au niveau des articulations et de la blessure. Enfin, la forme « bateau » de la semelle permet de faciliter la phase d’appui unipodal en se substituant aux mouvements de flexions plantaire et dorsale de la cheville.
Découvrez comment mettre en place la botte d’immobilisation :
CONCLUSION
Ce qu’il faut retenir :
L’entorse grave de la cheville doit être traitée au plus vite afin de ne pas aggraver les lésions
La cheville doit être immobilisée, grâce à des bottes d’immobilisation
Le traitement peut prendre entre 4 à 6 semaines
Pour plus d’informations sur les solutions thérapeutiques proposées, cliquez ICI
Abonnez-vous à notre chaîne LinkedIn dédiée uniquement aux professionnels de santé sur laquelle vous retrouverez toute notre actualité hebdomadaire liée à notre domaine !
A ce jour en France, environ 1 sur 12000 habitants et par jour ont une entorse de la cheville. Soit 6000 cas toutes les 24 heures. Le coût pour la société se chiffre aux alentours de 2 millions d’euros par an.
Partant de ce constat, nous nous devons d’inculquer les bons reflexes. En faisant cela, nous préservons notre système sans pour autant faire l’impasse sur nos activités physiques respectives.
INTRODUCTION
Pour tout bons sportifs qui se respectent, l’entorse des ligaments collatéraux latéraux de la cheville(anciennement Ligament Latéral Externe-LLE) est l’une des pathologies qui nous plombe une saison ; une de celle que l’on veut à tout prix éviter.
Faute de mal chance ou d’une préparation physique non optimale, il est possible d’être confronté à cette dernière.
Alors, souhaitant revenir au plus vite à notre meilleur niveau, on se précipite chez notre médecin. Ceci dans l’espoir que ce dernier nous fournisse le précieux sésame….l’ordonnance pour son kinésithérapeute!
Pour une bonne rééducation, il est alors primordial que l’on comprenne toute la mécanique et la cinématique de la cheville ; ses forces et ses faiblesses, afin de mieux prévenir l’instabilité et revenir encore plus fort.
Enfin, le repos associé à une bonne immobilisation ne suffisent pas à soigner l’entorse et à rétablir tous ses paramètres.
La cheville est une articulation complexe, clé de voute de notre déambulation. Celle-ci mérite toute notre attention. Une cheville soignée est une cheville stable. Pas « non douloureuse ».
RAPPEL ANATOMIQUE
LES OS
C’est en prenant un peu de hauteur que toute la complexité du pied nous saute aux yeux.
Il est constitué d’une multitude de petits os. D’arrière en avant, nous retrouvons respectivement les os du tarse, puis ceux du métatarse et enfin les phalanges des orteils.
Les articulations de Chopart, Innominée et de Lisfranc font le lien entre ces trois catégories osseuses. Elles permettent le bon déroulé du pied. Il faut prendre en compte qu’entre chacune de ces structures, de petits ligaments viennent rigidifier le système. Donc, ceux-ci donnent une grande stabilité au pied dans l’axe « avant-arrière ».
LES LIGAMENTS
Il n’en n’est pas de même pour l’axe latéral, où cette stabilité est grandement mise à l’épreuve.
Dans ce plan, seuls les ligaments collatéraux (interne et externe) permettent de consolider la structure. Ils sont moins nombreux, plus longs, soumis à un bras de levier plus important. Ils sont aussi garants de la stabilité de l’articulation talo crurale (entre la jambe et le pied). C’est donc logiquement que l’instabilité la plus importante va concerner l’axe latéral du pied.
La grande majorité des lésions ligamentaires de la cheville vont concernées le versant latéral du pied. C’est donc le LLE qui est le plus souvent lésé. Sur le schéma ci-dessus, vous trouverez entourés en bleu les trois faisceaux qui constituent ce LLE.
L’antérieur ou Talo fibulaire antérieur (TAFA)
Le moyen ou Calcanéo fibulaire
Le postérieur ou Talo fibulaire postérieur.
DEFINITION D’UNE ENTORSE DE CHEVILLE
L’entorse de cheville est une lésion ligamentaire qui découle de deux facteurs indissociables.
Un mouvement d’inversion involontaire (cf. schéma ci dessous).
Se trouver en chaîne fermée au moment de l’instabilité (pied au sol).
Le LLE peut alors se retrouver distendu ou rompu. Le stade de l’entorse sera alors différent.
Stade 1
entorse bénigne
le faisceau antérieur est alors distendu (accompagné ou non du faisceau moyen)
Stade 2
entorse moyenne
le faisceau antérieur est alors rompu (accompagné ou non du faisceau moyen)
Stade 3
entorse grave
idem stade 2 + arrachement osseux de la malléole externe et/ou du 5ème métatarse
A noter qu’un hématome important survient à partir du stade 2. Il est la conséquence d’une lésion de l’artère fibulaire qui se trouve très proche du LLE. Il disparaîtra complètement au bout de quelques semaines.
LES DEFICITS FONCTIONNELS
Les déficits fonctionnels résultants d’un tel traumatisme sont nombreux. Ils apparaissent dès la première entorse et deviendront chroniques si une rééducation structurée n’est pas mise en place rapidement.
Dès les premières minutes, une multitude d’étapes hiérarchisées seront nécessaires pour un retour des qualités naturelles du pied. Cela jusqu’aux semaines de soins qui en découleront.
LES MUSCLES EVERSEURS
Le premierdéficit a intégré sera celui des muscles éverseurs.
En effet, si une cheville s’est retrouvée déstabilisée en inversion, nous pouvons supposer que les muscles faisant le mouvement opposé souffrent d’un déficit.
Les éverseurs (ou muscles fibulaires) seront alors à rééduquer dans un schéma qui reprend les codes de l’entorse (mouvement frénateur type excentrique), afin que cette situation d’instabilité soit connue et reconnue pour notre système de stabilisation.
« Hartsell and Spaulding (1999) established that one of the main factors responsible for ankle instability and the recurrence of sprains is the weakness of the evertor anckle muscles »
Le tableau ci-dessous nous montre qu’après une entorse du LLE, les muscles éverseurs perdent en force. Cela quelque soit le type de contraction ; concentrique (en raccourcissement) ou excentrique (frénateur).
On retrouve en gris la cheville pathologique et en blanc la cheville saine n’ayant jamais subit d’entorse.
LA PROPRIOCEPTION
Le second déficit est celui de la proprioception.
La proprioception est la capacité que chacun d’entre nous possède, pour situer ses différents segments dans l’espace.
Cette capacité est primordiale si l’on souhaite garder sa cheville stable (en position neutre). En effet, pour avoir une commande motrice efficace des muscles fibulaires lors d’un mouvement d’inversion forcé, il est nécessaire d’avoir l’information que cette dite cheville n’est plus dans sa position neutre. Sans la proprioception, il ne peut exister de commande motrice efficiente.
CONTROLE NEURO-MUSCULAIRE
Le troisième déficit concerne le contrôle neuro musculaire.
Dans ce paragraphe, vont être abordés la notion de temps de réaction des fibulaires (TRP). Puis celle de la durée d’activation des muscles fibulaires.
DEFINITION ET FONCTIONNEMENT DU TRP
Qu’est-ce que le TRP?
C’est la période comprise entre la déstabilisation en inversion et le début de l’activation électrique des fibulaires. Plus ce temps sera raccourci, plus les muscles stabilisateurs de cheville seront activés tôt. Alors le risque d’entorse sera faible.
Une étude de « Menacho et al. »(2010) suggère que « les patients en situation de récurrence traumatique ont un TRP plus long que les sujets sains ».
Le risque de récidive d’entorse sera donc plus élevé si ce paramètre n’est pas pris en compte pour la rééducation.
L’ étude de « Santilli and al. » (2005) a démontré que la durée de contraction des muscles fibulaires à la marche était diminuée du côté pathologique. Cela traduit donc à la fois la défaillance du système proprioceptif et du TRP.
Comment pourrait-on alors diminuer ce TRP?
La solution consiste à travailler la reprogrammation du contrôle neuro musculaire (RNM). En exerçant le sujet pathologique dans des schémas liés à son activité. Par exemple, en faisant sauter un basketteur. Ou encore en faisant changer de direction brutalement un handballeur. En faisant travailler une danseuse de ballet avec ses pointes.
Pour aller plus loin, multiplier les mises en situation où le sujet sera dans des conditions de travail proches à son activité. Une rééducation de cheville devra être faite à la carte si l’on souhaite des résultats optimaux.
Tout ceci dans le but de créer des automatismes et des pré-contractions des fibulaires. Celles-ci viendront protéger la cheville d’une éventuelle inversion involontaire.
Plusieurs études vont dans ce sens :
« Thonnard (1986) a mis en évidence qu‘il existait une activité musculaire de protection avant même l’impact au sol (…)
« Fabri and al. (2008) disait que la raideur active est augmentée avant toute situation à risque grâce à des programmes moteurs acquis.
Il faut que l’anticipation devienne un automatisme. Ne surtout pas rester enfermé dans un pattern où le « feed-back » guide notre ligne de conduite. C’est le « feed-forward » qui le sera !
LA REPRISE DE L’ACTIVITE PHYSIQUE
Le jour J approche. La rééducation touche à sa fin. Les capacités fonctionnelles de notre cheville sont enfin rétablies. Notre pied est sec, non (ou moins) douloureux, l’équilibre est parfait. Grâce aux exercices de proprioception effectués, la force est retrouvée, les sauts et accélérations se font sans anicroche. Nous pouvons enfin reprendre le chemin de l’entraînement.
Attention tout de même aux premières sorties qui sont souvent synonymes de récidives.
Cette contention légère vous permettra de passer au-delà de vos appréhensions. Elle vous offrira également le maintien nécessaire pour stabiliser votre cheville fraîchement rétablie. Attention tout de même à ne pas immobiliser le pied trop longtemps après votre reprise. En effet, votre proprioception pourrait en être altérée.
Pour assurer une bonne mise en place de cette chevillère strapping, regardez la vidéo:
BONNE REPRISE !
Il est conseillé de consulter un médecin ou un kinésithérapeute du sport qui vous prescrira la bonne attelle en fonction de l’activité sportive pratiquée.
La douleur est un signe qu’il ne faut pas négliger. Si cette dernière est prononcée et/ou perdure trop longtemps, il est conseillé de consulter un médecin.
Pour plus d’informations sur les solutions thérapeutiques proposées, cliquez ICI.
Abonnez-vous à notre chaîne LinkedIn dédiée uniquement aux professionnels de santé sur laquelle vous retrouverez toute notre actualité hebdomadaire liée à notre domaine !
Auteur: Nicolas SANTI, Kinésithérapeute du sport (31) – Fondateur Toulouse Sport Santé – Formateur kiné du sport chez SSK formation. En charge du « Seven Sud Garonne », équipe de rugby à 7 en élite A
Sources/illustrations:
Eccentric/concentric ratios at selected velocities for the invertor and evertor muscles of the chronically unstable ankle. « H D Hartsell, S J Spaulding »
The peroneus reaction time during sudden inversion test : Systematic review. « Menacho and al. »
Peroneus longus muscle activation pattern during gait cycle in athletes affected by functional ankle instability : a surface eletromyographic study. « Santilli and al. »
La pathogénie de l’entorse de la cheville. « Thonnard and al. »
L’entorse de cheville est une lésion très fréquente puisqu’elle représente près de 20% des traumatismes sportifs. En France, chaque jour, 6000 personnes se trouvent confrontées à cette pathologie. Elle touche généralement la partie latérale de la cheville plus rarement la médiale. C’est le classique mouvement du pied en inversion forcée du coureur, sauteur ou simple marcheur.
ZOOM SUR L’ENTORSE DE CHEVILLE…
L’entorse de cheville la plus fréquente concerne le ligament latéral externe, soit 80% des cas.
Les ligaments sont des bandes de tissu conjonctif inextensibles maintenant l’articulation. Ils permettent les mouvements mais empêchent la luxation. Le ligament latéral externe (LLE) comporte 3 faisceaux (antérieur, moyen et postérieur) : lorsque le pied se tord vers l’intérieur, la cheville réalise une flexion plantaire associée à une rotation interne : on parle d’inversion forcée. C’est le faisceau antérieur qui est essentiellement touché.
Selon la nature de l’étirement du ligament, l’entorse sera plus ou moins grave :
Entorse bénigne
élongation du faisceau antérieur
Entorse modérée
rupture partielle du faisceau antérieur
Entorse grave
rupture totale du faisceau antérieur, voire des faisceaux moyen et postérieur
LES REFLEXES A ADOPTER EN CAS D’ENTORSE
Lorsqu’une entorse survient, la meilleure conduite à tenir consiste à appliquer le protocole GREC (ou RICE en anglais*), GREC signifiant Glace – Repos – Elévation – Compression.
Ce sont en fait les quatre étapes à suivre pour soigner une entorse.
Le protocole GREC doit systématiquement s’appliquer en phase post-traumatique ou post-opératoire afin de :
Réduire la douleur et la survenue d’œdème
Réduire l’activité métabolique et la réaction inflammatoire
Exercer un effet de pompe sur l’œdème
Favoriser la cicatrisation des tissus
Ensuite, il faut bien évidemment se rendre chez le médecin afin qu’il fasse le diagnostic de la cheville qui lui permettra de déterminer la nécessité de prescrire de la contention élastique en fonction de la sévérité de l’entorse.
QU’ENTEND-ON PAR CONTENTION ELASTIQUE ?
La contention d’un membre est une méthode utilisée depuis l’Antiquité afin de limiter le mouvement d’un ou plusieurs articulations, ou d’un segment de membre. De nombreuses situations cliniques peuvent relever d’un traitement par contention/compression, que ce soit dans l’appareil locomoteur ou encore en médecine vasculaire.
L’objectif du traitement peut être double : soit l’effet recherché est la compression contre l’œdème avec un rôle antalgique, soit l’effet recherché est la contention recherchant la limitation des mouvements avec également un rôle antalgique. Ces deux effets peuvent parfois être recherchés simultanément selon le stade de l’évolution de la pathologie concernée en utilisant une technique de bandage adaptée ou au moyen des adjonctions présentes pour les orthèses tubulaires. *
Compression = chaussettes/bas/collants de compression
Contention = orthèses tubulaires élastiques
Les classes de compression peuvent s’exprimer aussi bien en mmHg qu’en HPa.
Le rapport entre ces deux unités est : 1 HPa ≈ 1,35 mmHg
Compression Médicale
Contention Elastique
Chaussettes/Bas/Collants
Orthèses tubulaires
Classes de compression
mmHG
HPa
1
10-15
13-20
2
15-20
20,1-27
3
20-36
27,1-48
4
>36
>48
La classe de compression de la chevillère impactera le ressenti du patient et le réveil proprioceptif associé. La proprioception étant caractérisée par la perception du corps dans l’espace, une contention stimulera les récepteurs sensoriels et favorisera la mise en place de contraction réflexe afin d’éviter les récidives.
COMMENT CHOISIR LA BONNE CHEVILLERE ?
Foulure, entorse, tendinite, déchirure, étirement, luxation… quel que soit le type de lésion rencontrée, il est important de soigner correctement sa cheville et de suivre une rééducation sérieuse pour prévenir l’apparition de douleurs ou d’instabilités chroniques par la suite.
Il est fortement recommandé de se rendre chez le médecin afin que ce dernier puisse poser un diagnostic clair en vue de vous prescrire la bonne orthèse de cheville élastique. Trop de personnes vont en grande surface spécialisée sport pour acheter une chevillère d’appoint sans vraiment savoir ce dont elles souffrent, et la conséquence peut être dramatique car mal soignée !
Le professionnel de santé prescrira la bonne attelle de cheville au bon patient selon plusieurs critères :
1. La pathologie de la cheville rencontrée
Entorse légère, modérée ou grave
Instabilité légère, modérée ou grave
Tendinopathie (ou tendinite)
2. Le type de maintien recherché
Immobilisation après blessures
Reprise d’activité après blessures
Prévention des blessures
Prévention des douleurs
3. Le niveau de stabilité recherché
Peu ou pas d’activité : maintien léger
Activité quotidienne : maintien modéré
Activité sportive ou soutenue : maintien renforcé
Découvrez comment mettre en place une chevillère strapping :
REPRISE DU SPORT
En cas d’entorse bénigne, toute activité sportive est interrompue pendant 2 à 3 semaines, le délai s’allongeant à 4 à 7 semaines pour une entorse modérée.
En cas d’entorse grave, l’arrêt des activités dure en moyenne environ 6 mois selon le traitement orthopédique ou chirurgical à suivre.
En parallèle des chevillères élastiques, il existe également des attelles de cheville dédiées à la reprise sportive. En effet, 9% des pratiquants (soit plus de 4 millions de personnes) déclarent avoir subi un traumatisme durant leur pratique.
Les sports collectifs et de balles génèrent le plus d’accidents.
En fonction du sport pratiqué et du profil patient, le professionnel de santé peut conseiller de garder soit une chevillère élastique, soit de passer sur une attelle spécifique avec un maintien supérieur, notamment pour des sports à appui type football ou handball.
Il est dans ce cas conseillé de consulter un médecin du sport qui vous prescrira la bonne attelle en fonction de l’activité sportive pratiquée.
Abonnez-vous à notre chaîne LinkedIn dédiée uniquement aux professionnels de santé sur laquelle vous retrouverez toute notre actualité hebdomadaire liée à notre domaine !
La douleur est un signe qu’il ne faut pas négliger. Si cette dernière est prononcée et/ou perdure trop longtemps, il est conseillé de consulter un médecin.
Pour plus d’informations sur la solution thérapeutique proposée, cliquez ICI.
*Extrait du rapport d’Evaluation HAS Oct 2012, Dispositifs de Compression/Contention médicale à usage individuel. Utilisation en Orthopédie/Rhumatologie/Traumatologie.
La cheville est une articulation
dite « stable ». Sur le plan osseux, le talus est solidement encastré dans
la pince bimalléolaire. Trois ensembles ligamentaires viennent renforcer cette
anatomie osseuse.
Le ligament latéral (3 faisceaux)
Le ligament médial (2 faisceaux)
Les ligaments inter-tibio-fibulaires
L’entorse latérale de cheville se définit par la lésion du ligament latéral.
LES DEGRES DE GRAVITE
Elle représente près de 6000 cas par jour en France (congrès IRBMS 2015). Il existe une classification qui présente trois stades :
Stade 1
pas de déchirure ligamentaire
Stade 2
déchirure partielle
Stade 3
déchirure complète
Les signes cliniques du stade 1 sont minimes, peu ou pas d’hématome ni d’œdème. En revanche, leur présence est systématique dans les stades 2 et 3 ce qui entraîne une prise en charge différente. Immobiliser l’articulation par le port d’une orthèse stabilisatrice.
DIAGNOSTIC
Le diagnostic doit être clairement posé (critères d’Ottawa) pour permettre de proposer le traitement adéquat qui repose sur le protocole RICE (Rest, Ice, Compression, Elevation*) et d’une rééducation bien conduite.
*Repos, Glaçage, Compression, Elévation
Choisir le type d’immobilisation
est aussi primordial pour optimiser les résultats et assurer précocement la
rééducation fonctionnelle.
Kerkoffs (2003) a réalisé une
synthèse comparant l’efficacité des différentes immobilisations possibles pour
la cheville et il en ressort que les orthèses stabilisatrices favorisent une
reprise plus précoce des activités fonctionnelles et professionnelles.
Boyce (2005) conclue que
l’utilisation d’une attelle Aircast Classique II* comparativement à un bandage élastique
améliore la physiologie articulaire à 10 jours et à 1 mois.
Günay (2014) en arrive aussi à la
même conclusion en ajoutant que l’orthèse Aircast Classique II* réduit le risque de
blessure intervenant ainsi dans la prévention.
Schmidt (1999) en comparant les attelles à double cellules d’air versus simple, en est arrivé à la conclusion que les premières réduisaient de façon significative le volume de l’œdème post-traumatique.
INTERET D’UNE ATTELLE DANS LES STADES 2 ET 3
L’intérêt de porter une attelle Aircast Classique II* dans les entorses de stade 2 et 3 sera :
D’accélérer la réduction de l’œdème post-traumatique grâce à la présence de 2 coussinets pré gonflés et superposés à la partie distale assurant ainsi une compression sur la zone œdématisée.
Le design des coques descendants sous les malléoles assurant le confort tout en bloquant le varus / valgus de l’arrière-pied.
De maintenir la liberté articulaire de la flexion dorsale et plantaire de l’articulation de la cheville, permettant une rééducation fonctionnelle précoce limitant ainsi les inconvénients d’une immobilisation plus stricte.
La douleur est un signe qu’il ne faut pas négliger. Si cette dernière est prononcée et/ou perdure trop longtemps, il est conseillé de consulter un médecin.
Abonnez-vous à notre chaîne LinkedIn dédiée uniquement aux professionnels de santé sur laquelle vous retrouverez toute notre actualité hebdomadaire liée à notre domaine !
Effects of Aircast brace and elastic bandage on physical performance of
athletes after ankle injuries. Günay S, Karaduman A, Oztürk BB,
Acta Orthop Traumatol Turc 2014
Management of Ankle
Sprains : A Randomised Controlled Trial of the Treatment of Inversion Injuries
Using an Elastic Support Bandage or an Aircast Ankle Brace, Boyce, Quigley,
Campbell, British Journal of Sports
Medecine, 2005
Functional treatments
for acute rupturesof the lateral ankle ligament – A systematic review,
Kerkhoffs, Struijs, Marti, Blankevoort, Assendelft, van Dijk, Acta Orthop Scand
2003
Conservative Therapy for Acute Lateral Ligament Lesions – Single Chamber
vs. Two-Chamber Orthosis Systems Schmidt R, Mainers S, Reintges H, Lipke K,
Benesch S, Gerngross H. 1999