COMMENT CHOISIR UN COLLIER CERVICAL ?

Mauvaise position prise pendant la nuit, torticolis passager, arthrose au cou, entorses cervicales temporaires, hernies aux cervicales, suites post-traumatiques (coup du lapin) …autant de situations qui font que nous avons mal au cou un jour.  Rares sont les chanceux qui y échappent !

Destinés à maintenir plus ou moins fortement les vertèbres cervicales atteintes, les colliers cervicaux se déclinent en quatre modèles (référencés de C1 à C4), de tailles et de formes différentes : le collier cervical souple (C1), semi rigide (C2), semi-rigide réglable en hauteur (C3) et rigide avec appuis (occipital, sternal, mentonnier) aussi appelé mini-minerve (C4).

Un collier cervical ou semi-rigide C2 apporte un soutien moyen prolongé qui restreint les mouvements de rotation mais surtout d’hyperextension du cou. Il est semi-rigide par une plaque intégrée dans le collier. Il assure une décontraction musculaire en diminuant la charge portée par le rachis cervical, limite les amplitudes de rotation et flexion/extension et corrige la posture du rachis cervical.

ZOOM SUR LES PRINCIPALES INDICATIONS

Le collier cervical C2 est indiqué en présence d’un torticolis, d’entorse cervicale bénigne, arthrose cervicale, névralgie cervico-brachiale en période de crise puis avec sevrage progressif.

LE TORTICOLIS

Il s’agit d’une contracture musculaire douloureuse du cou. La contracture se définit par une augmentation permanente et involontaire de la tension d’un muscle. Cette contracture affecte principalement le muscle sterno-cléido-mastoïdien, gros muscle du cou reliant le sternum, la clavicule et le mastoïde (partie de l’os temporal).  Il peut cependant toucher aussi d’autres endroits comme le trapèze. Le torticolis est plus fréquent chez les femmes que chez les hommes. Le torticolis génère une douleur au niveau de la nuque et du cou avec une capacité fonctionnelle en rotation très réduite.

muscle sterno-cleido-mastoïdien

LA CERVICARTHROSE

L’arthrose est une maladie qui affecte les articulations et qui se caractérise par l’usure des disques intervertébraux, du cartilage des articulations intervertébrales, associés à des atteintes de l’os à proximité. L’arthrose cervicale (également appelée cervicarthrose) est une forme d’arthrose touchant les vertèbres cervicales (C1-C7). Cette localisation de l’arthrose est fréquente car la zone est très mobilisée : elle soutient le poids de la tête. Plus de la moitié des personnes de plus de 40 ans présentent une cervicarthrose, et ce pourcentage augmente avec l’âge. Ainsi, une arthrose cervicale est retrouvée sur 90 % des radiographies des patients de plus de 80 ans.

Elle entraîne des douleurs, des céphalées (maux de tête), une rigidité de la nuque et peut être à l’origine des névralgies cervico-brachiales.

LA NEVRALGIE CERVICO-BRACHIALE

Une névralgie est une douleur survenant dans le territoire d’un nerf sensitif, souvent d’un seul côté. La névralgie cervico-brachiale est une maladie douloureuse due à l’atteinte d’une des racines nerveuses destinées au membre supérieur. Le patient se plaint de douleurs dans le cou et d’irradiation dans le bras.

La maladie touche surtout les femmes autour de 50 ans. Le rôle de l’arthrose (cervicarthrose), des traumatismes et des microtraumatismes est important. La racine nerveuse est comprimée contre la vertèbre et le disque intervertébral au niveau des lésions d’arthrose cervicale, notamment lorsqu’il y a des ostéophytes.

La crise cervico-brachiale est parfois précédée de signes précurseurs (mal au cou, torticolis, raideur douloureuse de la nuque…). Le début de la crise est progressif. La douleur est très vive, à la fois mécanique et inflammatoire. Elle est souvent aggravée lorsque le patient se couche.

La douleur suit le trajet d’une racine nerveuse :

Racine nerveuse C4-C5Face externe du bras sans dépasser le coude
Racine nerveuse C5-C6Face externe de l’épaule, du bras et de l’avant-bras, pouce et index
Racine nerveuse C6-C7Épaule, partie médiane du bras et de l’avant-bras
Racine nerveuse C7-T1Partie interne du bras, de l’avant-bras, 4° et 5° doigts

L’ENTORSE CERVICALE

L’entorse cervicale encore appelée coup de fouet cervical ou coup du lapin (Whiplash en anglais) apparaît en cas de choc, lorsque la tête est brusquement projetée vers l’arrière, provoquant une hyperextension du cou, et/ou vers l’avant, produisant alors une hyperflexion.

Elle se produit par exemple, lors d’un accident de la route, notamment en cas de choc à l’arrière du véhicule, même à faible vitesse ou encore au cours d’une pratique sportive, suite à un plaquage au rugby, un plongeon, une chute de cheval.

Les symptômes fréquents sont :

  • une douleur localisée au niveau de la lésion, qui apparaît dans les heures suivant le choc ;
  • des douleurs irradiantes, qui se propagent dans l’ensemble du cou, au niveau des épaules, du dos ; elles s’étendent parfois aux bras, qui présentent parfois des signes de faiblesse ;
  • une raideur de la nuque, qui limite certains mouvements ;
  • des maux de tête.

Elle guérit généralement en 4 à 6 semaines. Mais dans certains cas, elle devient chronique, évoluant sur plusieurs mois, les patients ressentent alors :

des sensations de déséquilibre, d’étourdissement ;des troubles visuels (flou temporaire, difficulté d’accommodation) et/ou auditifs ; des troubles de la concentration et de mémorisation ; des difficultés de sommeil…

COMMENT CHOISIR LA TAILLE DE SON COLLIER CERVICAL ?

Il existe plusieurs tailles de colliers cervicaux en fonction de la morphologie du patient. Il y a, en moyenne, 3 hauteurs de collier (cou court, moyen ou long). Les colliers peuvent se serrer plus ou moins, permettant ainsi de s’adapter de manière plus précise au tour du cou et certains modèles rigides sont réglables en hauteur. Le collier cervical avec fermeture à scratch permet une mise en place plus facile.

Pour choisir la bonne taille de collier cervical, il faut mesurer le tour et la hauteur du cou. La prise de la mesure se fait du dessous du menton jusqu’au creux de la trachée. Ensuite, il faut mesurer la circonférence du cou. Le collier cervical doit maintenir fermement le cou sans pour autant trop serrer pour que la tension ne soit pas excessive et permettre au patient de respirer sans se sentir oppressé.

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PRISE DE MESURES

1) Tour de cou

2) Hauteur de cou (trachée au menton)

UN COLLIER EVOLUTIF : POURQUOI?

La durée du port varie de quelques jours pour un torticolis à quelques semaines pour une entorse par exemple. Dans le cas de l’arthrose, le collier cervical doit uniquement être porté lors des crises douloureuses. Le port d’un collier rigide pour une durée de plus de dix jours nécessite un sevrage progressif avec un collier plus souple C2/C1.

DonJoy-Collier-C2-Insert-rigide-amovible

La douleur est un signe qu’il ne faut pas négliger. Si cette dernière est prononcée et/ou perdure trop longtemps, il est conseillé de consulter un médecin.

Pour plus d’informations sur les solutions thérapeutiques existantes, cliquez ICI.

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Auteur : DJO France – août 2020

Sources : DJO France

LA NEVRALGIE CERVICO-BRACHIALE

Touchant principalement les femmes plus de 50 ans souffrant d’arthrose, la névralgie cervico-brachiale est également appelée sciatique du cou. Il s’agit d’une des causes fréquentes de consultation en rhumatologie, après les lombalgies et les lombo-sciatalgies.

Cette pathologie englobe les douleurs de tout le territoire sensitif d’un nerf du membre supérieur. Celles-ci sont causées par une compression/irritation au niveau de la racine nerveuse et dont une discopathie est fréquemment responsable. C’est une sorte de sciatique du bras.

Planche Anatomique Rachis

C’est une douleur particulière par son caractère lancinant. Mais aussi par les sensations anormales qui l’accompagnent (fourmillements, engourdissements, gonflement, courant électrique). Elle n’est également pas directement influencée par les mouvements du bras: la douleur est quasi-permanente, que l’on soit actif ou pas. On peut ressentir des points douloureux précis dans le bras faisant penser à une tendinite à cet endroit. Ils correspondent aux terminaisons nerveuses les plus irritées. En réalité, nous avons du mal à localiser une zone bien précise et permanente. Les douleurs sont souvent changeantes et migratrices, et on n’arrive pas à trouver de position pour s’en débarrasser.

ZOOM SUR LES CAUSES

Les 2 causes principales de névralgie cervico-brachiale sont l’arthrose cervicale (ou cervicarthrose) et la hernie discale. Contrairement aux vertèbres lombaires, ces 2 causes sont souvent associées, même chez une personne jeune. L’arthrose cervicale démarre assez tôt, ces vertèbres étant très mobiles et soumises à de nombreuses contraintes voire traumatismes (entorses cervicales). On voit couramment dès la trentaine des disques détériorés et une déformation des rebords des vertèbres de chaque côté.

Ces déformations, les fameux « becs de perroquet », empiètent sur le trou de conjugaison. Il s’agit del ‘orifice par lequel la racine nerveuse sort sur le côté de la vertèbre (schéma). Une hernie discale empiète aussi au même endroit. Les disques étant plus petits et les contraintes moins importantes qu’au niveau lombaire, il est rare une grosse hernie se déclenche brusquement. Ce sont souvent de petites hernies bien tolérées qui ont « poussé » progressivement. Elles durcissent en vieillissant et rétrécissent de façon permanente le trou de conjugaison comme l’arthrose.

La névralgie cervico-brachiale apparaît en fait quand des activités énergiques du bras ou une mauvaise posture de votre tête viennent irriter le nerf. La racine nerveuse gonfle et se retrouve encore plus coincée. Vous vous engagez dans un cercle vicieux pour plusieurs semaines à plusieurs mois.

PANORAMA DES TRAITEMENTS QUI SOULAGENT LA NEVRALGIE

 Le traitement médical initial permet de guérir plus de 80% des épisodes douloureux, si celui-ci est bien respecté. Il repose sur :

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  • le port d’un collier cervical afin de soulager la douleur et réduire la mobilité du cou (15 jours) avec sevrage progressif
  • les antalgiques en cas de névralgie aiguë, hyperalgique et réellement insupportable
  • les anti-inflammatoires non stéroïdiens, associés si besoin à un protecteur de l’estomac
  • la cortisone en comprimé à forte dose est prescrite par certains médecins pendant une courte période
  • les myorelaxants en cas de névralgie cervico-brachiale à recrudescence nocturne avec contractures musculaires intenses ou s’il existe une insomnie associée
  • des injections locales d’un mélange d’anti-inflammatoires et d’un anesthésique local au niveau des points douloureux
Chattanooga-Cefar-TENS
  • les séances d’électrothérapie en kinésithérapie pour lutter contre la douleur en première intention grâce à un appareil TENS, et pour la mobilité cervicale fonctionnelle dans un second temps.

Le scanner ou l’IRM du rachis cervical est prescrit en cas de persistance des douleurs malgré le traitement médical. Il intervient toujours en complément du bilan radiographique. Il permet de visualiser la hernie discale cervicale et la compression de la racine. Dans un second temps, il permet aussi un bilan complet des autres disques.

  • Le scanner du rachis cervical est l’examen de première intention à réaliser.
  • En cas de doute persistant sur la présence ou non d’un conflit disco-radiculaire (entre le disque et le nerf), une IRM du rachis cervical pourra alors être prescrite. Elle est systématique en cas d’intervention chirurgicale programmée.
cervicarthrose

COMBIEN DE TEMPS DURE L’ARRÊT MALADIE?

La durée de l’arrêt initial est adaptée par votre médecin. Ce dernier l’induira selon votre âge et votre état général, l’ancienneté des lésions, l’intensité de la douleur et votre retentissement sur les gestes quotidiens. Sera également apprécié l’existence de complications post-opératoires éventuelles ou d’actes associés sur les vertèbres. Ou encore la nécessité de conduire un véhicule pour les trajets ou l’emploi, les possibilités d’adaptation du poste de travail…

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LES ASTUCES POUR EVITER LA RECIDIVE

Une fois l’arthrose installée, il faut mettre en place toute une stratégie pour éviter la récidive.

travail sur pc

Eviter les mauvaises positions de la tête pendant le travail en s’assurant que l’écran de l’ordinateur est bien à hauteur des yeux et que vous n’ayez pas à baisser ou lever la tête.

bonne position du cou au lit

Investir dans un coussin qui vous tiendra bien la tête pendant votre sommeil et évitera tout trouble du sommeil.

pack de chaud

Apposer un pack de chaud sur le cou fournissant un effet sédatif et décontracturant.

problèmes

Gérer le mauvais stress lié à des problèmes professionnels ou familiaux.

froid

Fuir le froid, les courants d’air, l’humidité, la climatisation et même les vitres entrouvertes en voiture !

muscler son rachis

Se remuscler les muscles du rachis cervical.

perte de poids

Perdre du poids en cas de kilos superflus est une piste à ne pas négliger!

prendre soin de son dos

Suivre des cours dans une école du dos afin d’éviter toute nouvelle crise.

En cas de persistance des douleurs, le médecin vous adressera à un chirurgien spécialisé dans la pathologie rachidienne pour avis. Mais aussi pour une gêne quotidienne, sportive ou professionnelle.

La douleur est un signe qu’il ne faut pas négliger. Si cette dernière est prononcée et/ou perdure trop longtemps, il est conseillé de consulter un médecin.

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Auteur: DJO France – juillet 2020

Sources :

* www.institut-parisien-du-dos.fr

**  http://www.has-sante.fr