SYNDROME DU CANAL CARPIEN : GERER LA DOULEUR

Le syndrome du canal carpien touche chaque année en France, près de 600 000 personnes. Cette pathologie se caractérise par une sensation de fourmillements dans les 3 premiers doigts de la main. Dans certains cas, une diminution de la sensibilité et une faiblesse dans la main et le poignet. Elle survient à la suite d’un changement d’état de santé (maladie, grossesse…) ou à des mouvements répétés (certains métiers par exemple). Le plus souvent bénin, le syndrome du canal carpien nécessite une intervention chirurgicale dans plus de 20% des cas.

ZOOM SUR LA PATHOLOGIE

Canal Carpien : définition

anatomie de la main

Le canal carpien est une zone anatomique au niveau du poignet, située entre les os du carpe en arrière et un épais ligament en avant, le ligament annulaire antérieur (ou rétinaculum des fléchisseurs). Le nerf médian passe dans ce canal inextensible, accompagné par les 9 tendons fléchisseurs des doigts. Ce nerf est un nerf sensitivo-moteur contrôlant la sensibilité des 3 premiers doigts. Il contrôle également la motricité des doigts permettant le mouvement de la pince pouce-index.

Le Syndrome du Canal Carpien

En cas de syndrome du canal carpien, le nerf médian est étranglé et comprimé par le ligament annulaire antérieur. Cela provoque des fourmillements, voir des douleurs au niveau des trois ou quatre premiers doigts. Ceci peut être mis en avant par les tests de provocation (Phalen,Tinel). Ces symptômes apparaissent le plus souvent la nuit et le matin et s’atténuent progressivement au fil de la journée. Parfois une atteinte au niveau de la motricité est remarquée.

L’électromyogramme permet d’évaluer le fonctionnement des nerfs et des muscles par l’application d’un faible courant électrique. Il précise l’importance de l’atteinte nerveuse, le site de la compression ainsi que la présence ou non d’une neuropathie associée comme dans le diabète. Les modifications mécaniques (séquelles de fracture), hormonales (grossesse, période péri-ménopausique, hypothyroïdie) ainsi que les activités intenses et répétitives sollicitant les tendons fléchisseurs (métiers de force, marteaux-piqueurs) favorisent l’apparition de la pathologie.

QUELS SONT LES TRAITEMENTS QUI SOULAGENT ?

Le plus souvent bénin, le syndrome du canal carpien peut s’aggraver. Aux prémices des symptômes, il est conseillé d’identifier et de corriger les mouvements et postures à risque et/ou de convenir d’une médication avec un professionnel de santé. Si ces solutions ne suffisent pas et afin d’éviter d’éventuelles séquelles, la pathologie nécessitera une intervention chirurgicale (> 20% des cas).

Examen d'un patient

TRAITEMENT CONSERVATEUR

Mouvements et postures à risque

Des mouvements et des postures lors d’activités personnelles ou professionnelles peuvent être à risque, notamment si elles sont répétées de façon intense et prolongée. Des facteurs aggravants peuvent également entrer en compte : vibrations, environnement froid (<10°C). Par exemple :

  • Mouvement répétitif avec force dans la main (pince, sécateur…)
  • Force statique prolongée
  • Mouvement répétitif de torsion du poignet (tournevis)
  • Utilisation répétée ou en force de la pince pouce-index (tricot)

Afin d’éviter ces mouvements et postures à risque, limiter les efforts trop importants ou répétitifs de la main et du poignet ou positionner la main dans le prolongement du bras.

Traitement médical et orthopédique

Parfois, la correction des mouvements et des postures à risque ne suffit pas. Un professionnel de santé peut alors proposer un traitement médicamenteux. Celui-ci peut être compléter après sollicitation de spécialistes (rhumatologues, neurologues, kinésithérapeutes, ostéopathes) par :

Comment mettre en place une attelle pour canal carpien ?

TRAITEMENT CHIRURGICAL

Intervention chirurgicale

En cas d’aggravement des symptômes et si les autres traitements n’ont pas fonctionné, l’intervention chirurgicale peut s’avérer nécessaire.

Avant l’opération, des examens complémentaires peuvent être effectués, tels que l’électromyogramme (EMG) qui précise l’importance de l’atteinte nerveuse et détecte une potentielle compression d’un autre nerf simultanément ou de manière plus proximale. D’autres examens peuvent être réalisés :

  • une radiographie : recherche de pathologies associées, ou anomalie osseuse
  • une échographie : évaluation de l’augmentation de la surface du nerf
Intervention chirurgicale

L’intervention chirurgicale est un acte est assez courant (20% des cas du syndrome du canal carpien) et est effectuée en ambulatoire. Elle consiste à décomprimer le nerf selon 2 méthodes qui diffèrent par la taille et la position de l’ouverture cutanée se situant soit dans la paume (technique classique à ciel ouvert) soit au poignet (technique endoscopique).

Rééducation

Il n’existe pas de rééducation stricte après l’intervention du canal carpien. Celle-ci sera faite à la reprise des activités quotidiennes, en évitant les gestes et postures ayant conduit à l’opération toutefois.

Une douleur peut être ressentie à la suite de l’intervention mais se corrigera d’elle-même avec le temps ou à la suite de séance chez le kinésithérapeute, qui utilisera le Laser Haute Puissance pour accélérer la bonne cicatrisation des tissus.

rééducation post-opératoire

COMMENT ET QUAND REPRENDRE UNE ACTIVITE ?

Reprise d’activité

Après l’intervention, un arrêt de de travail peut être nécessaire en fonction de l’activité professionnelle entre 7 et 45 jours (voir chapitre suivant). Un aménagement du poste peut également être fait via l’intervention de la médecine du travail.

A noter que certaines entreprises dont les missions exposent le plus leurs salariés développent de plus en plus des systèmes de prévention.

Récidive

Il arrive que le syndrome du canal carpien réapparaisse ou touche votre autre main : consultez votre médecin traitant dès les premiers symptômes.

COMBIEN DE TEMPS DURE L’ARRÊT MALADIE ?

Tableau arrêt maladie du syndrome du canal carpien

CONCLUSION

Ce qu’il faut retenir :

  • le syndrome du canal carpien arrive le plus souvent suite à un changement d’état de santé (grossesse, ménopause) ou à des mouvement répétés (métiers)
  • en cas de fourmillements dans les doigts et perte de force au niveau de la main/poignet, consulter un professionnel de santé
  • certains gestes et postures favorisent l’apparition de la pathologie
  • l’intervention chirurgicale n’intervient que dans >20% des cas
Points essentiels sur le syndrome du canal carpien

La douleur est un signe qu’il ne faut pas négliger. Si cette dernière est prononcée et/ou perdure trop longtemps, il est conseillé de consulter un médecin.

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Auteur : EnovisTM France, juillet 2023

Sources / Illustrations :

ameli.fr

Bernard BONTHOUX – Ostéopathe DO, MKDE, Consultant Chattanooga/DJO pour Laser Haute Puissance.

DOULEURS DE LA POLYARTHRITE RHUMATOÏDE

La polyarthrite rhumatoïde (PR) est une maladie dégénérative inflammatoire chronique. Elle se caractérise par une atteinte articulaire souvent bilatérale et symétrique. La pathologie évolue par poussées vers la déformation et la destruction des articulations atteintes.

Il s’agit d’une maladie auto-immune qui semble avoir des origines parfois génétiques et parfois environnementales (ou les deux). C’est la pathologie des rhumatismes inflammatoires de l’adulte laplus fréquente.

En France, elle concerne environ 150 000 patients. On remarque une nette prédominance féminine avec 5 femmes pour 1 homme atteint en-dessous de 50 ans. Cette différence s’atténuerait avec l’âge.

Le plus souvent, l’évolution, qui s’étale sur des dizaines d’années, se fait par poussées. Elles sont entrecoupées de rémissions de rythme et de durée imprévisibles. Au cours des poussées, la plupart des articulations sont gonflées et douloureuses. Après plusieurs années d’évolution apparaissent les déformations caractéristiques, secondaires à la destruction articulaire et à l’atteinte tendineuse.

On estime que 75 % des personnes souffrant de polyarthrite rhumatoïde (PR) sont touchées au niveau des doigts et poignet.

ZOOM SUR LA PATHOLOGIE

Il existe deux formes principales d’atteintes articulaires au niveau des doigts dans le cas d’une Polyarthrite rhumatoïde :

  • l’atteinte de la membrane synoviale qui affecte la capsule, les ligaments et parfois même l’os,
  • l’atteinte des membranes synoviales situées à proximité des tendons des muscles fléchisseurs et extenseurs du poignet et des doigts (ténosynovites ou inflammation des tendons et de leur gaine).
polyarthrite-rhumatoïde_schéma

Dans les polyarthrites très évoluées, les poussées inflammatoires ont tendance à devenir moins fréquentes. On assiste alors à l’extinction progressive de la maladie. À ce stade, les douleurs sont plus fréquemment d’ordre mécanique (prédominance le soir et aux mouvements, absence de dérouillage articulaire matinal). Elles sont liées aux destructions articulaires.

DEFORMATIONS ARTICULAIRES

Dans le cadre d’une polyarthrite rhumatoïde, l’inflammation entraîne un gonflement qui va empêcher le fonctionnement correct des tendons.

Les symptômes suivants apparaissent après plusieurs années d’évolution :

Gonflements

  • Gonflement au niveau des doigts et du poignet, surtout palpable côté paume.
  • Dos de la main en dos de chameau : les articulations carpiennes et métacarpo-phalangiennes gonflent.

Déformations

déformation du poignet
  • Déformation du poignet

Multiples déformations possibles des doigts :

  • col de cygne : hyperextension de l’inter-phalangienne proximale (IPP) associée à une flexion de l’inter-phalangienne distale (IPD),
  • maillet : flexion de l’IPD accompagnée ou non de la déformation en col de cygne : la personne, dans ce cas, ne peut pas relever l’extrémité de son doigt quand la main est à plat, la dernière phalange reste constamment pliée,
  • coup de vent : doigts inclinés sur le côté (vers l’extérieur),
  • boutonnière : hyperextension de l’articulation méta-carpo-phalangienne (MCP) associée à une flexion de l’IPP et parfois accompagnée d’une hyperextension de l’IPD,
  • le pouce, ne possédant que deux phalanges, peut subir deux déformations spécifiques :
  • le pouce en Z : flexion de la MCP et extension de l’inter-phalangienne,
  • extension de la MCP et hyperextension de l’inter-phalangienne.

Au niveau mécanique, l’arthrite se traduit par un ressaut. Il se manifestera à la flexion du doigt : ce geste ne sera plus fluide, mais décomposé, comme s’il y avait des crans.

Les doigts les plus souvent atteints sont le pouce et l’annulaire (premier et quatrième doigts).

QUELS SONT LES FACTEURS DECLENCHEURS ?

Les médecins ont répertorié 5 types de facteurs qui favorisent la survenue d’une polyarthrite rhumatoïde :

tb facteurs declenchaurs polyarthrite rhumatoïde

PRISE EN CHARGE

De nombreux progrès ont été réalisés au cours des dernières années. Par exemple, pour le soulagement et le contrôle de la polyarthrite rhumatoïde. Outre les traditionnels traitements symptomatiques (anti-inflammatoires, corticoïdes), les traitements antirhumatismaux de fond (prescrits quand les symptômes persistent au-delà de plusieurs semaines), il existe les orthèses de poignet-main, associée à de la rééducation en complément dès que la maladie devient invalidante.

ATTELLE DE REPOS

La méthodologie de la rééducation de la main rhumatoïde doit être douce, prudente, indolore, progressive. L’orthèse est présente à toutes les étapes de la maladie rhumatoïde altérant la main.

Le patient portera alternativement orthèse de repos et orthèse de travail. Les attelles statiques de repos apportent le confort et limitent les déformations articulaires.

L’appareillage est amovible, léger et confortable. Il est porté essentiellement la nuit (port nocturne), lors de période d’inactivités diurnes, et surtout lors des poussées inflammatoires (port quasi permanent). L’attelle peut être portée alternativement main droite ou gauche pour permettre le confort nocturne (draps, collation, toilette, …).

L’orthèse stabilise le poignet, les articulations MCP sont légèrement fléchies et la première commissure est ouverte. Le pouce est stabilisé en antépulsion, abduction et opposition ; l’articulation MCP est fléchie à 20° environ. Afin de veiller à l’inclinaison radiale du bloc carpo-métacarpien, le poignet est maintenu en rectitude (inclinaison neutre).

Découvrez comment mettre en place l’orthèse dédiée à la polyarthrite rhumatoïde:

La douleur est un signe qu’il ne faut pas négliger. Si cette dernière est prononcée et/ou perdure trop longtemps, il est conseillé de consulter un médecin.

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Auteur : DJO France – août 2020

Sources/illustrations :  Photo à la Une @JackFinnigan, DJO France, la Société Française de Rhumatologie et l’Institut Français de Chirurgie de la Main.

INNOVATION POUR LE TRAITEMENT DE FRACTURES !

 

Dans le cadre de son activité de Kinésithérapeute du Sport au Havre, Thierry Allaire a été amené à utiliser pour sa patientèle les nouvelles orthèses thermoformables préformées proposées par DJO France avec de très bons résultats.

CAS CLINIQUE

Il s’agit  de Stéphanie H…, patiente de 30 ans, secrétaire médicale, gauchère, sportive (triathlète) victime d’une chute de vélo lors d’un entrainement avec son club. Stéphanie s’est relevée avec un poignet et un pouce gauche très douloureux. La nuit  a été perturbée par des douleurs soulagées partiellement par de la glace et une prise de paracétamol.

L’examen clinique effectué le lendemain au cabinet montrait :

  • Un œdème ainsi qu’une palpation douloureuse du poignet et de la colonne du pouce
  • Une douleur exquise au niveau de la styloïde radiale
  • Une impotence fonctionnelle majeure
  • Limitation douloureuse de la flexion-extension du poignet
  • Quasi impossibilité d’effectuer une inclinaison cubitale ou radiale

Devant ce tableau douloureux, il a adressé la patiente à un médecin du sport qui a prescrit des examens complémentaires.

Le bilan radiographique montrait un aspect compatible avec un petit arrachement osseux au niveau de l’extrémité inférieur du radius.

IRM 1
IRM 3D – fracture arrachement de la styloïde radiale

L’IRM confirmait la présence de 2 fractures arrachement de la styloide radiale.

IRM 2
Présence de 2 fractures arrachements de la styloïde radiale

Le diagnostic d’entorse du poignet avec fracture arrachement de la styloide radiale a été retenu.

Le traitement proposé prévoyait le port d’une orthèse pendant 6 semaines, ainsi que des soins de kinésithérapie et physiothérapie adaptés.

CHOIX DE L’ORTHESE

Stéphanie désirant continuer son activité professionnelle et si possible sportive, il recherchait une orthèse confortable et légère.

Son choix  s’est rapidement arrêté sur les attelles de la gamme thermoformable de DJO  et dans le cas présent sur du modèle Poignet-Pouce Court pour plusieurs raisons.

Il s’agit d’une orthèse thermoformable préformée qui est adaptée au patient par un professionnel possédant un Diplôme Universitaire d’Orthopédie.

Ces attelles sont remodelables afin de s’adapter aux évolutions physiologiques au cours de la guérison. Dans le cas présent à J+15, nous l’avons remodelé pour qu’elle puisse être adaptée au guidon de vélo.

L’ajustement est aisé et précis de par le système de fermeture dynamique par lacets.

De plus, l’étanchéité de l’orthèse et sa résistance à l’eau  a permis à Stéphanie de continuer son entrainement de natation.

L’entretien de ce type d’attelle est aisé. Les patients lavent et sèchent l’orthèse à volonté (sèche-cheveux).

CONCLUSION

Les orthèses de la gamme thermoformable de DJO lui semblent une être une solution innovante pour les lésions traumatiques du poignet et de la main.

Ces orthèses thermoformables préformées, amovibles, ajustables, remodelables et étanches sont tout à fait adaptées aux patients actifs ou sportifs.

Dans le cas présent, Stéphanie a pu continuer son activité professionnelle et sportive.

La douleur est un signe qu’il ne faut pas négliger. Si cette dernière est prononcée et/ou perdure trop longtemps, il est conseillé de consulter un médecin.

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 Auteur : Thierry Allaire / DJO France – octobre 2017